L’utilité de extrémisme

Le monde dans lequel nous vivons est dans l’état où il se trouve le produit de l’extrémisme. Visiblement, aucune liberté ne peut raisonnablement s’imposer sans une dose d’extrémisme. Car, c’est ce qui la protège et en constitu le cadre d’épanouissement dans la mesure où elle se veut la bordure.

En effet, ce sont les extrémistes qui posent les fondements ou matérialisent les idéaux sur lesquels les modérés viendront trotter, flotter, bâtir ou alors assoir la légitimité de la thèse ou de l’antithèse logique qu’ils tentent subtilement et quelquefois désespérement de souligner l’utilité. Toutefois, il importe que l’extrémisme soit maitrisé /neutralisé, relativisé ou considéré cumulativement avec la pratique.

Par la force des choses, il est clair que pour qu’une liberté ou qu’un idéal soit, il faut une dose de radicalisme qui lui accorde personnalité et existence. A défaut, la thèse et l’antithèse (Dieu et satan) sont des réalités virtuelles et supposées, cet à dire sans aucun fondement réel, palpable, ce qui à l’absence de toute perception à l’oeil nu les rendent impuissants. Dans ce sens le radicalisme se saisi des phénomènes sociaux de nature flotante, les pose et en donne sens. C’est le radicalisme ou l’extrémisme qui donne et rappelle l’existence aux être et leur donne une identité (conservateur, progressiste, extrème gauche, extrème droite, etc…).

Par ailleurs, si l’extrémisme de la majorité est préférable à celle de la minorité pour objectivé l’opinion commune et palier à toute forme de dictature (monarchie et d’aristocratie): le culte de la minorité, il n’en demeure pas moins vrai qu’il y a dans un radicalisme minoritaire une part de vérité qui compose l’opinion générale dans sa totalité.

Ainsi, de même qu’au sein de l’opinion majoritaire, il y a des tares et inutilités qui fondent la minorité, dans l’opinion minoritaire, il y a des manquements qui en raison de leur subjectivation, fondent la majorité. Le radicalisme est à la fois une question de survie de l’idée à la base, mais aussi et surtout de méconnaissance/reniement de l’autre qui nous semble un réel danger, pourtant utile pour la complétude à condition de foi réciproque.

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