La position de l’Afrique dans le conflit armé en Ukraine et le projet de renaissance du peuple français

Tôt ou tard, tous ferons face à l’histoire. Point besoin de s’en découdre.

Pour ce qui est des amitiés instantanées, je m’interroge sur leurs intentions véritables. Es-ce un besoin d’acceptation (à l’aune d’une crise isolationiste) ou alors un véritable sursaut d’humanité au regard des violations des droits des peuples. Ceci considérant à présent nos amis instantanés, comme étant en estime aux peuples opprimés et bénéficient des attentions de la communauté internationale du fait de la guerre. Pourtant hier assis sur la même table avec nos bourreaux, sans qu’il ne leur soit fait d’observations sur le traitement qui nous était infligé, sans doute parceque leurs intérêts immédiats ne semblaient pas menacés.

Quoiqu’il en soit, comment tirer le meilleur profit d’une roue qui semble opportunement tourner ? Souscrire aux amitiés spontanées pour assouvir notre désir de vengeance (en agissant en profiteur) ? Ou rechercher la voie de la raison 1- en saluant l’éveil des consciences, 2- en réprimant le vice et tout agissement illégal, 3- en se désollidarisant de tout élan et volonté d’humiliation et 4- en travaillant pour la vérité et la réconciliation. Car, pour le salut de l’humanité, il importe de rechercher chaque fois ce qui est juste et non à se faire justice à soi même.

L’Afrique n’a pas un choix à faire, mais une histoire à assumer.

Je comprends la volonté de renaissance de la France, notamment (d’un parti politique français) qui est un projet élogieux et illuminé. Pour les voyants, ce projet s’assimile à une volonté claire et ferme de répentance et de réappropriation de l’esprit à la base de la nation française (La république ne pouvant être en marche sans en être une) pour se soustraire au châtiment de Dieu. Ce dernier en rétribution d’une conduite à bien des égards pécheresse. Dans cet élan de renaissance, malheur à quiconque (Etats et peuples opprimés) ne leur accordera pas le pardon de leurs offenses, comme il sollicite en retour le pardon des siens et se prêterait en outre au jugement et à la condamnation d’autrui sans regarder la poutre qui est dans son œil : voir Jonas. Ainsi, quand les fondements sont perdus, il faut revenir à l’essentiel. C’est un élan purificateur à l’image de l’attitude du roi et du peuple de Ninive à l’annonce de la destruction.

Cependant, faut il renaitre à chaque fois ou considérer le passé pour batir l’avenir sur des fondements solides (en sachant évidemment qu’il n’y a point de hasard dans l’existence et que tout ce qui est, est pour quelque chose). En renaissant, ne nous soustrayons nous pas à notre histoire (à la vérité) au lieu de l’assumer, d’y faire face ? Si la renaissance traduit l’enfantement physique au sens de Nicodème, c’est du gâchi et complètement absurde, car comment faire renaître physiquement ce qui vit et se meut ? C’est le raisonnement limité et clairement logique de ceux qui ne regarde qu’à la chair. Par contre, si elle est d’eau et d’esprit (principalement d’esprit, l’eau n’étant qu’un instrument de constatation de la nouvelle naissance), au sens du Christ, elle est compatible à la réalité d’un être vivifiant, qui en naissant de nouveau (d’esprit), se purifie : sept fois le juste tombe et se relève.

Ainsi, la renaissance d’esprit n’efface pas le physique, elle est au contraire conscience du physique et de son péché et réappropriation de l’esprit. Elle n’est pas méconnaissante du passé, mais reconnaissance des fautes et délaissement afin d’obtenir miséricorde.

La reconstruction de la Cathédrale Notre-Dame de Paris est à ce prix. En tant qu’un édifice illuminé de valeur hautement symbolique (valeur acquise pour qu’elle parvienne à attirer l’attention sur elle au temps de la destruction ou celui choisi par l’être suprême pour communiquer un message : Illustrative du voile du temple qui ses déchiré à la crusifiction du Christ – symbole de bipolarité), sa destruction était un appel à la raison suprême et une adresse à la destruction prochaine et programmé de la France. Consumé par les flammes, la symbolique des flammes nous suggère la géhenne (peu être le feu grégois – supputation -).

Toutefois, comme tout projet, la renaissance rencontrera de l’hostilité du fait de son incompréhension ou de sa déformation. Celles-ci par les militants de l’ancrage aux traditions hégémoniques (par ignorance de ce qu’elles sont à l’origine des souffrance des peuples, ou alors par conscience en maintenant farouchement le combat nazi pour la prévalence de leur race), ne souhaitant pas se soumettre à la fatalité du destin.

Faut-il une renaissance ? Pourquoi pas. C’est un grand pouvoir qui nécessite cependant de grandes responsabilités. Car, comme tout autre pouvoir utilisé, et qui de leur temps était salutaire pour le bonheur de l’humanité, il pourrait tomber entre de mauvaise mains et soumettre à nouveau la conscience des peuples (civilisés : ouverts à la compréhension, au pardon et au maintien des relations amicales à condition de renaissance sincère), au théâtre des abus également renaissantes du fait de l’instrumentalisation du concept ou d’un usage détournée (incompatible avec ce que déclaré).

Prudence ou foi ? Amour assurément. Car, si à l’occasion du péché de l’homme – Dieu témoignage son amour inconditionnel en accordant le pardon à son âme répentant, à plus forte raison l’homme dit fait à son image et à sa ressemblance. Face à la volonté de renaissance de la France, il importe en tant que des divinités d’agir amoureusement.

Retenons définitivement que la renaissance n’est qu’un concept vierge et solidaire – une terra nullius. Ceux qui souhaitent en faire un artéfact doivent s’acquitter l’obligation de le charger positivement, en prévoyant en cas de charge négative prévalente, des mécanismes pour la neutraliser. C’est le sens de l’équilibre des forces qui participent à l’unité du corps, lui donne vie, le maintien et assure son plein épanouissement.

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