Le théorie du danger est elle absolue ?

La théorie du danger est elle absolue ?

En ce que la foi se soustrait absolument à toute occurence au danger (qu’elle choisi d’ignorer ou de méconnaître) en prescrivant une confiance aveugle (confiance dangereuse), elle serait incompatible avec la théorie du danger. Toutefois si la théorie du danger ne conçoit aucun obstacle comme étant insurmontable, elle participe de la foi dans la mesure où elle s’illustre de la ferme assurance de ce que l’on espère. Celle-ci, malgré l’adversité démontre les choses (espérées ou non) que l’on ne voit pas (encore).

L’inconscience du danger peut être en soi conscience du danger. S’il faille admettre de manière absolue que c’est lorsqu’on sait qu’on est en danger que l’on est plus en danger, la seule conscience du danger serait dispensatrice du danger. Toutefois, cette compréhension paraît absurde ou incomplète dans la mesure où elle rompt avec l’idée de danger dont la crainte renvoi plus à sa survenance qu’à la protection. C’est cette crainte qui est à l’origine du déclenchement de la réponse immunitaire (qui peut être efficace ou pas) pour se prémunir des conséquences du danger et non du danger en soi. Ce dernier étant une situation prémonitoire à la survenance d’un péril grave notamment de mort ou de blessures graves. S’il est vrai que sans crainte (qui consiste dans l’information), la réponse immunitaire s’activerait tardivement et en fonction de la stratégie offensive de la menace et des capacités défensives du système immunitaire, le résultat est variable. Notons également que la situation postérieure de non danger peut à la fois consister dans le fait de le surmonter, de le subir ou alors de capituler.

Quoiqu’il en soit, entre la connaissance et la situation de non danger (le danger étant un phénomène permanent), il y a un fossé de considérations variables à apprécier dans l’établissement du rapprochement (crainte, doute, réponse immunitaire ou non à durée variable, l’issue qui peut être un succès, le maintien ou l’aggraver le danger initial).

il s’agit également de questionner les hypothèses d’une inconscience (ignorance) protectrice du danger) et de conscience dangereuse du danger (connaissance dangereuse de sa position de danger).

La première hypothèse invalide la seconde proposition “quand on sait qu’on n’est pas en danger, c’est alors qu’on est en danger”. En effet, elle renvoie à celle des choses et situations qui considérées d’un danger par celui qui en a la conscience et la connaissance n’affecte ou n’atteind pas celui qui n’en n’aurait la même compréhension ou l’ignorerait. Sous ce prisme, soit le danger résulte de sa conscience, soit d’une ignorance qui dispense du danger dans la mesure où elle créée les conditions d’adaptation ou alors d’une ignorance qui créé une réponse immunitaire consistant dans la réaction furtive de ceux qui ont la conscience du danger et de son impact sur l’ignorant/le méconnaissant afin de contribuer à son évitement.

La seconde hypothèse consiste subtilement dans idée selon laquelle “toute vérité n’est pas bonne à dire”. Aussi, la connaissance d’un danger présumé peut créer une réponse immunitaire inutile. Par ailleurs, elle peut mettre son auteur dans une situation réelle de danger dans la mesure des abus. Le danger est apprécié au cas par cas. Il n’est pas général, encore moins universel. Car, ce qui peut être légitimité d’un danger par une certaine opinion ne l’est certainement pas pour l’autre. Quelquefois, ce qui est tenu un danger ou de dangereux est la limite un individu, a été considéré comme un danger du fait du mauvais usage, ou enfin a été fait ou est un danger d’apparence bien qu’au fond (dans son contenu), inoffensif (simulation, dissimulant). De même que caprice du danger n’est pas le danger, il n’y a point de danger en soi.

De ce qui précède, il convient de dire relativement à la seconde proposition (sans s’étendre dessus), qu’analogiquement à nos développements précédents, que l’inconscience du danger peut véritable correspondre à une situation de non danger (peut être danger pour autrui mais pas forcément danger pour soi. Sans doute parceque craint par autrui pourtant inoffensif ou alors adapté à un contexte précis “son milieu naturel”, au sein duquel il s’épanouit et au sein duquel un climat de sécurité y regnerait. Enfin, il peut effectivement agir d’une situation légitime de danger qu’on se serait adapté. Ainsi, du fait de l’adaptation, le danger imminent n’en serait plus un pour soi mais demeure un pour quiconque ne se serait pas adapté ou ne disposerait pas des armes nécessaires pour l’affronter “voir nos développements sur la première proposition”). Aussi, l’inconscience du danger protège dans une certaine mesure du danger. Ainsi, il n’y aurait de danger du fait de son inconscience, de son inconnaissance mais peut être de sa méconnaissance, encore que la méconnaissance peut consister dans la foi d’un rétablissement futur (agir comme si rien ne s’était passé pour éviter d’en faire une fixation dépressive). Rappelons nous enfin que de même qu’on peut avoir connaissance du danger et être en danger, on peut parrallèlement n’avoir aucune connaissance du danger et ne pas être en danger (selon que l’inconscience du danger n’en constitue ou n’en fait pas un danger et qu’elle illustre une situation où il n’y aurait pas de danger ou alors que l’inconscience protège du danger).

Le danger peut également être extérieur à sa conscience ou à son inconscience. C’est le cas de la force majeure.

Notons que la survenance ou l’évitement de l’événement prévisible qui du fait des craintes a laissé croire une position de danger est indifférente de sa connaissance et de son inconnaissance. Pour celà, les secondes n’entraînent pas forcément les premières. Elles s’en distinguent nécessairement. Ainsi, elles n’entretiennent pas absolument et exclusivement un lien de causalité.

En résumé, tant qu’elle booste le système immunitaire pour se soustraire à un obstacle, d’une épreuve ou à la survenance d’un péril imminent, la théorie du danger est utile. Car, il est un puissant stimulant. Toutefois quant à ce qu’elle garantie du seul fait de la connaissance du danger la sécurité, il convient de faire remarquer le fossé qui les sépare. Car, l’atteinte de la seconde est conditionnée par un certain nombre d’étapes parmi lesquels la connaissance ou la conscience du danger.

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