L’être humain s’illustre par son humanité. En cela, il est un humain, car il n’y a point d’être humain qui serait parallèlement qualifié d’inhumain. Soit, on est un humain, soit on ne l’est pas. Ainsi, l’homme n’est pas nécessairement humain. Il est simplement un homme. C’est à partir du moment où il pense et agit humainement qu’il s’identifie d’un être humain. Il n’est donc pas absurde de tenir l’homme d’un être vivant. Car, la seule réalité humaine, c’est la vie. Encore que cette vie ait un but : l’humanité.
Il ne suffit donc pas de se dire être humain pour qu’il nous soit reconnu cette nature. Il est d’ailleurs dans une certaine mesure orgueilleux de le faire, lorsque notre appréciation de notre agir humain peut être relativisée dans la mesure de sa présumé subjectivité : l’objectivité consistant dans l’être sans être (pas qu’exclusivement dans l’effacement de soi comme généralement appréhendé. Car, s’efface ou est effacé ce qui a préalablement été).
Il s’agit au contraire d’avoir foi dans l’humain, d’agir humainement et qu’il nous soit rendu témoignage de notre humanité, dont la désignation d’être humain en serait le titre.