Dieu et le dieu des ancêtres : analogie ou contradiction ?

L’histoire du monde ne saurait être confondu à celle d’un peuple, notamment celui du peuple d’Israël qui en dépit de ce qu’elle se veut à la lumière de la Bible (ancien testament) inspirante pour les autres généalogies qui peuplent le monde, demeure celle d’une famille qui a été transcrite.

Chaque famille depuis la nuit des temps fait l’expérience de ses grâces et vit ses réprimendes qui peuvent être racontées à la génération. Car la connaissance du bien et du mal est le patrimoine commun de l’humanité depuis la consommation du fruit de cet arbre par Adam et Ève. L’arbre de vie, ne nous survivant que d’un mythe, en tant qu’un horizon présumé inatteignable, pourtant accessible, bien que péniblement. Car, le Christ nous montre le chemin au travers de la graine de blé qui, tombée en terre devrait mourir (l’amour supposant le sacrifice).

En effet, l’histoire des peuples et des civilisations retrace le bénéfice (bénédictions) générationnelle des bienfaits des Aïeux, qui se sont montrés bon et les sanctions (malédictions) générationnelles pour ceux qui se sont montrés moins bon, voir mauvais.

Ainsi, de la même manière qu’au travers de la formule “Dieu de mes pères” fréquemment employée dans l’ancien testament, les descendants d’Abraham faisaient allusion au Dieu de leurs ancêtres, les peuples devraient pouvoir faire mention du Dieu de leurs pères selon la nomination attribuée, sans qu’il ne leur soi jeté l’anathème d’un anti-Christ. Cette attitude avant-gardiste et méfiante me semble paradoxale des fois dans la mesure où il s’agit parfois du même Dieu différemment qualifié, mais que chacun souhaite curieusement que son appellation prévaut sur celle des autres. Ce qui peut nous sembler normal, car comment adorer un Dieu qu’on ne connait pas ou dont on a pas l’assurance (les garanties d’analogie), lorsqu’on sait qu’il y aurait des possibilités qu’en adorant ce Dieu phonétiquement incompris, que l’on soit en train d’adorer Satan ? Mais bon, ce raisonnement me semble vain, l’ignorance ou du moins sa présomption excusant le Vice. Encore que tout cela n’est qu’un rapport à l’esprit.

 

Ainsi, en invoquant le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, les descendants étaient dans une dynamique d’épuration de la généalogie en procédant sélectivement à un référencement du Dieu qui à un moment, ou pendant la vie de ceux-ci s’est manifesté avec puissance. Pourtant, ce même Dieu s’est manifesté dans la vie d’autres généalogies, bien qu’il soit fait une fixation par les adeptes de l’ancien testament (les exégètes) sur celle du peuple d’Israël. Encore que c’est normal, car on ne pouvait raconter l’histoire de plusieurs descendances au sein d’un même livre. Cette fixation est à l’origine des conflits de doctrine, qui à la vérité relève de l’histoire des manifestations divines à des peuples issus de la même semence.

 

Remarquons pour le cas de la prostituée qui a accueilli les serviteurs de Dieu, ou alors celle qui a caché les envoyés de Dieu pour éviter qu’il ne leur soit fait aucun mal, que s’il fallait écrire l’histoire de cette femme, ce feuilleton de l’histoire, serait transcrit comme une visitation, surtout au vue des événements qui ont suivis leur départ.

L’avènement du Christ ne nous suggère pas un nouveau paradigme, mais intervient pour rappeler à la conscience qu’il n’est clairement pas une question de généalogie, contrairement à la pratique. Celle mettant l’accent sur la dialectique de la noblesse. Cependant, il est un rapport à l’amour (voir Game of thrones).

Le peuple d’Israël a d’ailleurs connu sa vague de déboires, chaque fois qu’il se montrait désobéissant et idolâtre. C’est la raison pour laquelle il a fait 40 ans dans le désert. Mais quand a-t-il été pour d’autres généalogies ? N’ont ils pas connus le désert ? l’ont ils brièvement connu ? ou y sont ils toujours pour des raisons de désobéissance et d’idolâtrie ?

 

Il importe de connaître l’histoire de nos généalogies et de s’en référer en recherchant à chaque fois les manifestations de l’amour, et non pas en méconnaissant ses origines, ou alors à s’identifier à une postérité bénie pour se prévaloir les grâces. Ceci, alors que notre attitude n’est pas le reflet de ce qui est attendu de la noblesse selon Dieu.

 

De ce qui précède, il s’illustre qu’il n’a jamais été question de générations bien que les bénédictions et les malédictions sont générationnelles. Au contraire, il a toujours été question d’amour. A partir de là et après se l’avoir approprié l’esprit et la pratique, il n’est pas surprenant que vous deveniez un prodige (un envoyé de Dieu, un serviteur de Dieu, un enfant de Dieu), une source d’inspiration pour la postérité et une référence à l’occasion de l’adresse des prières à Dieu.

 

L’histoire vécue des familles s’écrit pour la compréhension du chemin et non pour la revendication de faveurs imméritées, fondées sur les questions d’appartenance à une génération (une tribu, une ethnie, un clan, un village, une région, un pays, etc… ). C’est pour cela que les grands prêtres rejetaient le Christ pour ses origines (s’attelant à la recherche d’un fils de Dieu de famille royale “de la noblesse”, abusivement désigné de race pure) et non pour ses prédications. C’est aussi la raison pour laquelle la Babel a été détruite pour rappeler au peuple de ne pas regarder exclusivement à ce qui est élevé, mais aussi et surtout à ce qui est plus bas pour tirer les enseignements et ne pas passer à côté de la grâce (parce qu’on regarde à ce qui peut nous sembler élevé). On comprend la raison pour laquelle la Bible recommande de ne pas regarder à ce qui est élevé, mais à ce qui est humble. Non pour dire que ce qui est élevé n’est pas utile ou serait anti-Christ (au contraire, toute grâce est élévatrice – glorieuse), mais tout simplement pour nous indiquer d’une part que l’humilité précède la gloire et d’autre part à ceux qui ont accès à la gloire qu’il convient de s’approprier les valeurs soujacentes (pour ce qui est des héritiers de la promesse), ou alors de ne pas perdre de vue les valeurs qui les ont érigées (pour ceux dont l’humilité a été récompensée : “n’oublie jamais d’où tu viens et ce qui t’a fait roi” – la conduite au travers de laquelle tu as été fait roi-).

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