Aucun corps ne peut subsister sans un esprit qui admet la contradiction. Car la contradiction est vitale au corps en ce qu’elle fait jaillir la lumière de la raison. C’est dans la contradiction qu’il y a des malades et des biens portants. Il n’a jamais été question de s’opposer pour s’opposer, mais il a toujours été question de s’opposer pour éveiller la conscience et la mettre constamment à jour de la relativité de l’existence. En cela, la science selon ses disciples et les corps auxquels ils se rattachent, représente l’esprit (l’animation) des corps physiques (inanimés) et le départ de l’information qui conditionne le mouvement des corps.
(Ex: les sciences de la terre étant l’esprit des mouvements de la terre en tant que son objet d’étude, les sciences aquatiques étant l’esprit des mouvements de l’eau en tant que son objet d’étude, les sciences sociales étant l’esprit des phénomènes sociaux en tant que leur objet d’étude, les sciences humaines étant l’esprit des mouvements et comportements humains en tant que son objet d’étude, etc…). Toutefois, l’unité d’esprit est le socle de l’interdisciplinarité qui invite à considérer le monde et tout ce qui le compose d’un seul corps et dont l’harmonie de ses éléments constitutifs participe de sa stabilité.
L’esprit qui trouve la lumière dans la contradiction en considérant ses éléments comme complémentaires et cumulativement nécessaires à la vie dans la mesure de lauthenticité [globalement qualifié d’esprit de Dieu] est celui dont l’humanité aspire et soupire. C’est cet esprit qui concoit l’amour dans la différence. Car, chaque différence est pour un but et l’amour consiste non dans la prévalence de l’une sur les autres, mais dans la réunion des différences les tenants chacunes d’égales aux autres en concevant l’utilité collective pour l’accomplissement de l’existence et d’une destinée. Ces dernieres nous étant des réalités transcendantes dont l’esprit de Dieu constitue la révélation.
