Il n’y a de richesse que pour le pauvre et il y a de pauvreté que pour le riche

Alors que le pauvre n’a de pauvreté que sa pauvreté, le riche n’a de richesse que sa richesse. Ainsi tout est une question d’état d’esprit et d’état de l’esprit.
Tandis qu’il n’y a que le riche pour juger de ce qui lui semble relever de la pauvreté, il n’y aurait parallèlement que le pauvre pour juger la richesse en fonction de ce qui lui semble s’identifier à la richesse (en avoir les dehors).Existe-il une définition incontestable et incontestée (unanimement admise) de la richesse et de la pauvreté? Vraisemblablement non dans la mesure où tant que la pauvreté existera (du moins sa conception), la richesse sera. C’est ainsi qu’il n’y a que le pauvre pour côtoyer et se complexer de celui qu’il considère disposer ce qui lui manque la tenant d’une richesse de même qu’il n’y aurait que celui qui estime disposer d’une valeur ajoutée par rapport à un autre qui aime à se proposer de traîter un tel qui n’en disposerait pas de pauvre.
Alors qu’il n’appartient qu’au pauvre de donner une définition de la richesse selon qu’il la conçoit de sa limite ou au riche de la donner selon qu’il la conçoit de son acquis, il n’appartient qu’au riche de donner sa définition de la pauvreté selon qu’il la conçoit au regard de ce qui constitue pour ce dernier un manque qui lui est pourtant un acquis ou au pauvre de donner sa définition de la pauvreté selon qu’il la conçoit au regard de ce qu’il convoite qui lui manquerais et qui constitue un acquis pour son semblable.
Tandis qu’il n’y a que le pauvre pour donner définition et sens à la richesse, il n’y a que le riche pour donner définition et sens à la pauvreté. Cependant, il est une vanité que d’envisager de les dissocier. Car, la pauvreté et la richesse sont au pouvoir des acquis (les dons et capacités) qui ne sont étrangement pas valorisés pour chacun à leur juste mesure. La pluralité et la variété des dons et capacités obligent à ce qu’il leur soit accordé des valeurs égales à défaut duquel il est une injustice sociale (un déséquilibre) que de laisser prévaloir l’un sur les autres. Un tel est riche tout simplement parceque la valeur de son acquis prévaut sur celui d’autrui qui demeure parfois inconnu, non-valorisé ou dévalorisé (dévalué). Cependant, de même que les spéculations en bourse, il est des probabilité que l’action qui ne valait au départ pas grand chose venait à se trouver au sommet de la courbe des valeurs.
Finalement, on est riche qu’en raison et dans la mesure de la pauvreté de l’autre et on est pauvre qu’en raison et dans la mesure de la richesse d’autrui. En cela, la richesse et la pauvreté sont des réalités existentielles, complémentaires et indissociables dans la mesure où chacun n’a de sens et de raison d’être que dans l’autre et réciproquement.

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